par Madircom
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15 août 2025
📍 Menaces voilées. Pression constante. Feedbacks humiliants. Contrôle excessif. Cela vous semble dépassé ? Et pourtant… Dans bien des organisations, le management par la peur continue de survivre. Parfois de façon insidieuse, parfois assumée. Mais en 2025, il n’a plus aucune légitimité. Ni managériale, ni sociale, ni économique. 1️⃣ La peur n’a jamais été une stratégie durable Oui, la peur peut faire “obéir”. Mais ce n’est pas de l’adhésion, c’est de la contrainte. Ce n’est pas de l’engagement, c’est de la survie professionnelle. 💥 Et surtout, c’est à court terme. Quand un manager utilise la peur pour obtenir des résultats, il agit comme un pompier qui souffle sur des braises : ça éteint vite… mais ça revient toujours plus fort. À moyen et long terme, la peur : 😐 Étouffe l’initiative (personne n’ose proposer ou innover) 🧱 Crée du silence (on se protège, on évite les conflits, on cache les erreurs) 🔕 Sabote l’intelligence collective (la coopération devient méfiance) 🧯 Fige les équipes dans un fonctionnement défensif (moins de prise de risque, plus de désengagement) 📉 Résultat : Hausse du turn-over : les meilleurs partent, les autres restent... par défaut Explosion du mal-être au travail : stress, anxiété, burn-out deviennent la norme Climat social toxique : rumeurs, isolement, défiance généralisée 👉 Ce n’est pas du management. C’est de la dissuasion psychologique, maquillée en leadership. 💸 Et ça coûte très cher : perte de talents, baisse de productivité, absentéisme, marque employeur abîmée… À l’heure où la compétitivité repose sur l’engagement, la créativité et la collaboration, le management par la peur est tout simplement hors-jeu. 🚫 2️⃣ Les attentes des collaborateurs ont changé Le monde du travail a changé. Et avec lui, les aspirations profondes des collaborateurs. En 2025, un salaire ne suffit plus. Une fiche de poste non plus. 🧭 Ce que les salariés recherchent vraiment aujourd’hui : Être écoutés sans crainte 😌 Pouvoir s’exprimer librement, remonter une difficulté ou formuler une idée sans redouter un retour de bâton. Grandir dans un cadre de confiance 🤝 Évoluer aux côtés de managers qui soutiennent, valorisent, donnent du feedback constructif plutôt que des ordres stériles. Contribuer avec du sens 💡 Comprendre à quoi sert leur travail, et en quoi il contribue à quelque chose de plus grand — une mission, un projet collectif, une vision d’entreprise. 📢 Autrement dit : ils ne veulent plus être “dirigés”. Ils veulent être accompagnés. 👀 Face à cette évolution, les postures autoritaires apparaissent pour ce qu’elles sont : ❌ Archaïques ❌ Inefficaces ❌ Et profondément contre-productives 💬 Le respect ne se décrète pas. Il se mérite et se cultive. Aujourd’hui, l’autorité ne repose plus sur la peur, mais sur : La compétence L’écoute L’exemplarité La capacité à fédérer plutôt qu’à contraindre 🎯 Un manager inspirant ne fait pas “descendre” des consignes. Il crée les conditions de la motivation. Et c’est cette posture, pas une position hiérarchique, qui devient le véritable levier de performance durable. 3️⃣ La science du management l’a prouvé Ce n’est plus une intuition RH. C’est un fait documenté, étudié, mesuré : la peur nuit à la performance. 🧠 De nombreuses études en neurosciences, en psychologie du travail et en sociologie de l’organisation le confirment : Un collaborateur exposé à un management toxique ou à un climat de peur durable active ses mécanismes de survie, au détriment de ses capacités cognitives. 🔻 Résultats : 30 % de concentration Le cerveau sous stress chronique entre en hyper-vigilance. Il traite moins d’informations utiles et se focalise sur les menaces. 40 % de créativité Impossible d’innover quand on redoute chaque retour, chaque erreur, chaque prise d’initiative. Effondrement de la motivation intrinsèque Ce qui animait le collaborateur de l’intérieur (envie d’apprendre, de contribuer, de réussir) est étouffé par la peur du jugement ou de la sanction. 📉 Et ce coût est invisible mais massif : 👉 démotivation rampante 👉 absences à répétition 👉 désengagement silencieux 👉 départs stratégiques non remplacés 🎯 À l’inverse, les approches fondées sur la confiance et la responsabilisation activent des leviers puissants : La résilience : les équipes traversent mieux les périodes complexes L’autonomie : les collaborateurs prennent des décisions, s’emparent des sujets, innovent La performance collective : les relations sont plus fluides, les projets avancent mieux, l’énergie est mobilisée vers la création de valeur pas vers la défense personnelle 📢 En bref : Le management bienveillant n’est pas du laxisme, c’est de la lucidité managériale fondée sur les sciences humaines et les preuves. Et c’est ce type de leadership qui fait la différence dans les organisations performantes… et durables. 4️⃣ Alors pourquoi ça persiste encore ? Malgré les études, les témoignages, les signaux faibles sur le terrain… 👉 Le management par la peur existe encore dans beaucoup d’organisations. Pourquoi ? Parce que certaines croyances ont la vie dure : 🗯️ “Le monde du travail est dur, il faut être dur.” ➡️ Faux. L’exigence n’a jamais eu besoin de brutalité. On peut viser haut sans écraser, encadrer sans humilier, exiger sans menacer. 🗯️ “Si je relâche la pression, ils ne feront rien.” ➡️ Faux. Ce n’est pas la pression qui fait avancer les équipes, c’est la clarté des objectifs, la confiance accordée, la reconnaissance donnée. 🗯️ “J’ai appris comme ça, je reproduis.” ➡️ Faux. L’expérience ne justifie pas la reproduction des schémas délétères. Un bon manager sait évoluer avec son temps, pas reproduire par réflexe. 🛑 Ces croyances ne sont pas seulement erronées : elles sont dangereuses. Elles maintiennent les équipes dans un climat de tension, minent la confiance et freinent profondément l’innovation. Elles créent : des zones de non-dit dans les organisations une aversion au risque des relations de pouvoir rigides, là où l’agilité impose le dialogue 🎯 Il est temps d’ouvrir une nouvelle voie : ✅ Former autrement les managers, dès la prise de poste ✅ Accompagner les transitions managériales, notamment dans les équipes techniques ou de terrain, souvent oubliées ✅ Valoriser les postures d’écoute, d’intelligence émotionnelle, d’ajustement pas seulement les résultats bruts ✅ Outiller la relation, pour rendre la coopération visible, mesurable, pilotable 💡 Ce n’est pas un luxe. C’est une condition de pérennité. En 2025, le leadership n’a plus besoin d’être vertical, dur, dominant. Il doit être responsable, exigeant, humain, inspirant. 5️⃣ Que faire concrètement ? En finir avec le management par la peur ne relève ni du slogan, ni d’un vœu pieux. C’est une transformation culturelle, managériale… et surtout opérationnelle. Cela demande des actions concrètes, visibles, mesurables, incarnées au plus haut niveau. 🔍 Voici 5 leviers clés à activer dès maintenant : ✅ Mettre en place des baromètres anonymes pour mesurer la qualité managériale 🎯 Ce que l’on ne mesure pas, on ne peut pas l’améliorer. Des enquêtes régulières, anonymes, sur la posture des managers permettent : d’identifier les signaux faibles de détecter les zones à risque de suivre l’évolution de la perception managériale dans le temps 📢 Et surtout : de sortir du mythe du “manager efficace mais clivant”. ✅ Former tous les encadrants à l’écoute active, au feedback constructif, à la reconnaissance 🧠 Être manager, ce n’est pas “superviser une équipe”, c’est animer une dynamique humaine. Des formations ciblées doivent aborder : les postures relationnelles fondamentales la gestion des émotions (les siennes et celles des autres) la capacité à dire les choses… sans dévaloriser 💬 Le bon manager recadre sans écraser, félicite sans flatter, aligne sans agresser. ✅ Sanctionner clairement les dérives (même si elles “produisent des résultats”) 🛑 Ce point est capital. Tant que certains managers seront récompensés malgré des comportements toxiques, la peur continuera de circuler. 🎯 Une entreprise qui veut éradiquer la peur doit agir : Retirer les responsabilités aux profils nuisibles Mettre en place des procédures de signalement accessibles et protégées Soutenir les victimes, sans les isoler ✅ Valoriser les managers qui font progresser sans faire trembler 🏆 Il ne suffit pas de dire “la bienveillance est une valeur d’entreprise”. Il faut l’encourager concrètement : par la reconnaissance, les promotions, la visibilité. 👉 Un bon manager doit être un modèle, pas une exception invisible. ✅ Inclure la QVCT et le leadership bienveillant dans les indicateurs de performance 📊 Ce qu’on évalue devient ce qu’on valorise. Les entreprises qui progressent sur le sujet ont : intégré des KPI de qualité relationnelle dans les évaluations managériales fait de la QVCT un levier stratégique, pas juste un sujet “annexe” rédigé des grilles de performance qui incluent le comment, pas uniquement le combien Le management par la peur n’est pas une fatalité. C’est une mécanique que l’on peut remplacer… par des pratiques de leadership lucides, fermes, humaines, exigeantes. Et ça commence maintenant. 🧭 Ce que l’IA ose… est peut-être ce que les RH doivent regarder en face Non, l’IA ne remplacera pas l’intuition, la relation, l’écoute. Mais oui, elle peut bousculer les angles morts de notre culture RH. 👉 Ce que l’algorithme ose révéler, l’humain peut (et doit) le transformer en décision juste, humaine, courageuse. Et si le vrai progrès, ce n’était pas la technologie… mais le regard qu’elle nous oblige à porter sur nous-mêmes ? Pour en savoir plus, prenez rendez-vous avec nous : Prenez RDV. Pour aller plus loin : 30 bonnes pratiques RH pour valoriser les SENIORS en entreprise https://amzn.to/3zJ4XrA